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ES
FACTEURS DE
RISQUE CARDIOVASCULAIRE Dans
l’Antiquité, les Mésopotamiens
signalèrent pour la
première fois le risque de mort subite d’un humain
se
plaignant de douleur thoracique, mais la première
description de l’angine de poitrine ne fut
réalisée par William Heberden qu’en 1772.
Deux
cents ans plus tard les maladies cardiovasculaires sont devenues un
objectif majeur de Santé publique.
En
France, comme dans la plupart des pays industrialisés, les
maladies cardiovasculaires, représentent la première
cause
des décès tous âges confondus. Elles
partagent cette
première place avec le cancer. Elles sont responsables
d’environ 180 000 décès par an
dont 25% affectent
des personnes de moins de 75 ans.
Les cardiopathies
ischémiques
(infarctus, mort subite) représentent 27 % des
décès,
les accidents vasculaires cérébraux 25% et les
insuffisances
cardiaques 23%, de sorte que ces trois groupes de pathologie
représentent à elles seules 75 % de la
mortalité
cardiovasculaire.
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LA
NAISSANCE DE LA PREVENTION
CARDIOVASCULAIRE
C’est
la constatation de la
mortalité liée aux complications cliniques de
l’athérosclérose qui a conduit, dans les
années cinquante, au développement de recherches
épidémiologiques, en particulier dès 1948,
l’étude de FRAMINGHAM aux Etats-Unis.
Par
la suite de
nombreux travaux épidémiologiques ont
été
realisé en France, en Europe et plus récemment au
niveau mondial .En 2004, l’étude INTERHEART a pour
la
première fois analysée
l’épidémiologie
mondiale permettant ainsi de confirmer la nature et le poids respectifs
des différents facteurs de risque.
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QU’EST-CE
QU’UN FACTEUR DE RISQUE ?
Toutes
ces recherches
ont permis de déterminer de façon précise la
notion de
facteur de risque cardiovasculaire.
Le facteur de
risque est une
variable qui est associée avec le risque de survenue
d’un
évènement. Pour parler de facteur il doit y avoir une
relation entre la maladie et le facteur et la modification de ce
dernier doit influencer le risque de survenue de la
maladie. Par
exemple, le risque d’accident de voiture peut être
associé à la vitesse du véhicule, et plus la
vitesse est
importante plus le risque d’accident augmente.
On
distingue ainsi- Des
facteurs non modifiables
- Des
facteurs
modifiables
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Les
facteurs non modifiables L’âgePlus
on avance en âge et plus le risque d’une atteinte
artérielle augmente, qu’il s’agisse
d’un
infarctus ou d’un accident vasculaire.
Le
sexeLes
femmes sont relativement protégées par les hormones
féminines. Le risque augmente donc à partir de la
ménopause (baisse des hormones). Les hommes sont atteints plus
précocement.
Il serait faux cependant de penser que
les
maladies cardiovasculaires sont une maladie masculine. Les femmes sont
autant atteintes que les hommes mais à un âge plus
avancé. Cette impression de maladie masculine est certainement
liée au fait que le décès par infarctus
d’un homme
de 40 ans marque plus les esprits que le décès par
infarctus
d’une femme de 75 ans. Ces constatations sont importantes
pour la
prévention féminine qui ne doit pas être
négligée.
La
famille ou plus
précisément les
antécédents familiauxJusqu’à
présent il
n’a jamais été démontré
que les maladies
cardiovasculaires étaient génétiques. Ceci
signifierait
qu’en raison de la transmission des gènes du
père ou de
la mère un individu ferait de façon certaine un
infarctus ou
un accident vasculaire. Cette transmission est certainement
multifactorielle, à la fois génétique et
acquise
(facteurs de risque dans la famille : tabac, alimentation,
diabète, obésité).
Il
n’en reste pas moins vrai
qu’il existe des familles particulièrement
touchées par
les maladies cardiovasculaires et cela doit toujours être
recherché (problèmes dans les ascendants directs
avant 50 ans
pour les hommes et 60 ans pour les femmes).
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- Le
tabac
- Les dyslipidémies
- L’hypertension
artérielle
- Le diabète
- L’excès
de poids
- La
sédentarité
- Les régimes
alimentaires pauvres en
légumes
- Le stress
Les
études
épidémiologiques françaises
montrent ainsi
que près
de 17% de la population de plus de 20 ans est hypertendue, que le
diabète de type 2 atteint plus de 3,5% des Français,
l’hypercholestérolémie plus de 30 %,
l’intoxication tabagique près de 35% et
l’obésité plus de 10 %.
Ces
facteurs de risque
ont un effet cumulatif c'est-à-dire
qu’ils vont non
pas s’additionner simplement, mais se renforcer et se
multiplier : ainsi un patient qui aurait tous les facteurs de
risque connus aurait un risque théorique multiplié
par plus
de 100 par rapport à un patient sans facteur de
risque. Il est fondamental de chercher à
déterminer les patients à haut risque afin de
concentrer la
prévention médicamenteuse sur cette frange de
population.
Ceci a conduit à calculer le risque cardiovasculaire absolu
selon
différentes méthodes qui permettent de
déterminer
le risque d’infarctus du patient à 10 ans.
L’absence
de facteurs de risque est elle une garantie de l’absence de
problèmes cardiaques ?La
réponse
est malheureusement
non, car le vieillissement est un facteur de risque et il faut bien
entendre que risque n’équivaut pas à
problème de
santé. Un exemple ou plutôt une
comparaison : si ma
voiture est vieille, avec de mauvais freins, une suspension
usagée, qu’il y a du brouillard et que je connais
mal la
route… je suis bien sûr un chauffard mais cela ne
veut pas
dire
que j’aurai obligatoirement un accident… à
l’inverse si je conduis une voiture neuve, au mois de juin
par
beau temps, sur une route dégagée cela ne veut pas
dire que
je n’aurai certainement pas d’accident…
mais bien
entendu il est facile de comprendre que le niveau de risque est
totalement différent dans ces deux cas.
Cette
comparaison
est simplement là pour expliquer que parfois certains
(très
peu) passent à travers les gouttes… et certains
(très
peu) sont atteints alors que le risque était faible pour eux.
Cela
arrive parfois, mais ce sont des exceptions et souvent les exceptions
marquent les esprits…
Plutôt que
de parler de 8 ou 9
facteurs de risque il est aussi possible de parler de facteur de risque
et de facteur de protection… cette façon
d’envisager
la question est plus positive.
Les
facteurs de
risque sont donc
au nombre de six
:- Le tabac
- Les
dyslipidémies
- L’hypertension
artérielle
- Le diabète
- L’excès
de poids
- Le
stress
Les
facteurs de protection sont au nombre de
deux (ou
trois si on sépare légumes et vin)- Une
activité physique régulière (quotidienne)
- Une
alimentation équilibrée
- Riche
en
légumes
- Avec
une prise très modérée de vin
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Le
tabac
exerce des effets ravageurs sur la santé : un fumeur
régulier d’un paquet par jour depuis
l’âge de 20
ans réduit son espérance de vie d’environ
10 ans
en raison de la survenue de cancers (poumons, vessie, larynx) et de
problèmes artériels.
Toutes les
artères sont
menacées :
- Les artères
coronaires (risque
d’infarctus, de mort subite)
- Les
artères
des jambes :
l’artérite se rencontre presque exclusivement chez
les
fumeurs
- Les artères
cérébrales
(risque de
paralysie).
Un
poison doublé
d’une drogue :
La
fumée inhalée à chaque bouffée de
cigarette
renferme des centaines de poisons toxiques : plus de 4000 substances
dont des métaux lourds (mercure et plomb) et
différents types
de goudrons. Elle contient également de la nicotine,
responsable
du phénomène de dépendance physique au tabac
et qui fait
entrer le tabac dans la catégorie des drogues. Sur le plan
cardiaque, la toxicité du tabac est liée
essentiellement au
monoxyde de carbone, un gaz invisible et inodore, qui se fixe sur
l’hémoglobine du sang, et perturbe ainsi le
transport de
l’oxygène vers l’ensemble de
l’organisme.
Pourquoi
et comment ? A chaque
bouffée, le monoxyde
de
carbone prend la place d’une partie de
l’oxygène
transportée dans le sang et favorise les
dépôts de
cholestérol sur la paroi des artères.
La
nicotine
accélère le cœur, augmente la tension
artérielle,
fait baisser le " bon cholestérol " (HDL
cholestérol),
augmente l’agrégation des plaquettes sanguines et
favorise
la formation de caillots (thrombose) qui peuvent alors obstruer
complètement l’artère.
Le tabac
altère donc
à la fois le contenant (artère) et le contenu (le
sang). Il
favorise les deux étapes de l’obstruction
artérielle : l’athérome et la
thrombose.
Les
femmes sont particulièrement exposées :
en
fumant, les
femmes perdent une grande partie de la protection cardiovasculaire
qu’elles ont naturellement jusqu’à la
ménopause.
L’association tabac et pilule contraceptive augmente de
façon importante le risque d’infarctus.
En
fumant
pendant la grossesse, une femme prive partiellement
d’oxygène son bébé, ce qui nuit
à sa
croissance. Elle peut donner naissance à un
bébé plus
fragile et le risque de mort subite du nourrisson est
augmenté.
Le
tabagisme passif est également dangereux (équivalent
au
tiers du tabagisme actif) en raison de la toxicité des
produits de
dégradation contenues dans la fumée. Les enfants en
sont particulièrement victimes.
L’ennemi
de votre
cœur et de vos vaisseaux :
Les
méfaits du
tabac sur le
cœur et les vaisseaux sont nombreux :
- il
favorise
la
constitution de plaques d’athérome sur les parois
des
artères. Ces plaques sont constituées de
cholestérol et
recouvertes d’un tissu fibreux. Elles diminuent le calibre
des
artères, le sang circule moins bien et le corps est moins bien
oxygéné
- il favorise la formation
de
caillots (thrombose)
venant obstruer brutalement les artères
- il
altère aussi
la capacité de dilatation des vaisseaux, ce qui peut provoquer
des
spasmes artériels, avec une interruption brutale de la
circulation
sanguine.
Ces mécanismes sont
déterminants dans la
survenue des accidents vasculaires graves, avant tout
l’infarctus
du myocarde, mais également les occlusions
artérielles
aiguës au niveau des artères des jambes et les
accidents
vasculaires cérébraux.
Tous
les
fumeurs augmentent de
façon très significative leur risque d infarctus du
myocarde
et de mort subite, quel que soit l’âge.
Ce risque
augmente
considérablement en fonction de la consommation. Le tabac est
le
facteur de risque essentiel et souvent isolé des infarctus des
sujets de moins de 50 ans. Chez les patients ayant
déjà eu un
accident coronarien, la poursuite du tabagisme double le risque d un
nouvel infarctus. Il n'y a pas de « petit tabagisme »
: une
consommation de quelques cigarettes par jour, de même que le
tabagisme passif, peuvent être à l’origine
d’accidents vasculaires, y compris chez des sujets jeunes.
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Les
dyslipidémies : c'est l'excès qui est mauvais
Le
cholestérol est une substance graisseuse qui remplit
d'importantes
fonctions dans notre corps. C'est une composante des hormones et des
acides biliaires, mais aussi un élément constitutif
des
parois cellulaires.
La plus grosse part du
cholestérol est
produite par notre organisme, en particulier dans le foie.
Mais le
cholestérol nous vient aussi de la nourriture que nous
ingérons.Le cholestérol,
substance
indispensable
à
notre organisme, peut devenir dangereux lorsque son taux dans le sang
dépasse 2 g/l. S'il y a trop de cholestérol dans le
sang, il
se dépose dans les artères.
Les
conséquences sont les
suivantes : le calibre des artères se
réduit, le sang
qui transporte des nombreuses substances vitales, dont
l’oxygène, circule de plus en plus mal et des
caillots
peuvent se former et obstruer complètement
l’artère.
L’athérosclérose
atteint toutes les artères :
- Les
artères coronaires
qui irriguent le cœur (risque d’angine de poitrine,
d’infarctus, de mort subite)
- Les
artères carotides
et vertébrales qui irriguent le cerveau
- L’aorte
(risque d’anévrisme)
- Les
artères rénales
- Les
artères des jambes (artérite).
Le
«bon»
et le «mauvais» cholestérol :L’évaluation
d’une anomalie lipidique doit comporter quatre
paramètres :- Le
cholestérol total
- Le
HDL
cholestérol (hight density lipoprotein)
- Le
LDL
Cholestérol (Low Density Lipoprotein)
- Les
triglycérides
Le
cholestérol total est le
résultat de la somme du
HDL cholestérol + le LDL cholestérol +20% des
Triglycérides.
Le cholestérol total pourra
donc
être modifié de plusieurs façons
(augmentation des
différentes fractions). C’est la raison pour
laquelle il ne
faut jamais se contenter d’un dosage global, mais
qu’il
faut connaître les taux des différentes fractions du
cholestérol.
Le
«bon»
cholestérol HDL exerce
un effet protecteur sur les vaisseaux sanguins. On apprécie
donc
que son taux soit élevé. Pour augmenter le taux de
cholestérol HDL, il y a lieu de :
- S’accorder
du mouvement
- Cesser
de fumer
- Perdre les kilos superflus
- Adopter
certaines
habitudes alimentaires (cuisine méditerranéenne
comportant de
l'huile d'olive, du poisson, un verre de vin rouge en tout et pour
tout)
Le
cholestérol LDL,
à l'inverse, favorise
l'athérosclérose : petit moyen pour retenir
LDL comme
Lourd… et ce qui est lourd se dépose… dans
les
artères.
La proportion
entre le
cholestérol total et
le cholestérol HDL donne une idée assez
claire du
risque
d'athérosclérose et d'infarctus du myocarde. Si le
quotient
est supérieur à 5, le risque de maladie est nettement
augmenté.
Les
triglycérides
sont
dosés avec le
cholestérol total et pourtant il s’agit de graisses
totalement différentes qui proviennent de la transformation
des
sucres en graisses. Les sucres représentent un carburant
indispensable pour le corps humain, mais le
« réservoir » à
sucre est petit (foie, muscles), une partie des sucres va donc
être
transformée en
graisses pour être stockée de façon
différente et
être utilisée quand cela sera nécessaire
(réserve).
En général le taux de triglycérides augmente
en cas
d’alimentation trop riche en sucres rapides (tout ce qui a le
goût sucré, bonbons, chocolat, sodas,
pâtisserie…)
ou en alcool (sucre fermenté)
Mesure
du taux de
cholestérol et valeurs idéales :L’excès
de
cholestérol est néfaste mais les recommandations sur
le
niveau de cholestérol optimal semblent parfois complexes.
Ce
niveau optimal n’est pas une valeur identique pour tout le
monde.
Il faut tenir compte de la pathologie que présente le patient
et
des autres facteurs de risque : c’est une prise en
en charge
personnalisée.
Les règles
d’hygiène de vie et
d’alimentation sont vraies pour tout le monde (absence de
tabac,
activité physique, alimentation riche en légumes,
absence de
surcharge de poids) et la prise en charge médicamenteuse doit
tenir compte de l’âge et des facteurs de risque du
patient.
Sont
considérés les facteurs de risque suivants :- Homme
de plus de 50 ans
- Femme de plus de 60 ans
- Antécédents
familiaux de maladie coronaire précoce
- Infarctus
ou
mort subite
chez le père avant 55 ans
- Infarctus ou
mort subite
chez la
mère avant 65 ans
- Tabagisme
actuel ou
arrêté depuis
moins de 3 ans
- Hypertension artérielle
traitée ou non
traitée
- Diabète de type 2
traité
ou non traité
- HDL
Cholestérol inférieur à 0,40
gramme par litre.
Le
niveau de LDL cholestérol à atteindre dépend
de la
pathologie et du nombre de facteurs de risque associés :- 1
facteur de risque : LDL cholestérol
inférieur à 1,9 gramme par litre
- 2
facteurs de risque : LDL
cholestérol
inférieur à 1,6 gramme par litre
- 3
facteurs
de risque et
plus : LDL cholestérol inférieur à
1,3 gramme par
litre
- Patient à haut risque
cardio-vasculaire : LDL
cholestérol inférieur à 1 gramme par litre.
Sont
considérés comme patients à haut risque :
- Patient
ayant des antécédents de maladie cardiovasculaire
(coronarien,
artérite, accident vasculaire)
- Patient
ayant un
diabète de type 2 à haut risque (deux autres facteurs
de
risque en plus)
- Patient dont le risque de survenue
d’un événement coronarien dans les 10 ans
est
supérieur à 20% (Table de calcul de risque)
Les
règles de prise en charge :Ces conseils de
prise en
charge ont été donnés en 2005 par
l’AFSSAPS
(Agence Française de Sécurité SAnitaire des
Produits de Santé) :- Le
traitement
diététique est la
base de la prise en charge des patients dyslipidémiques
- La
prise en charge d'une anomalie lipidique doit toujours être
associée à celle des autres facteurs de risque
cardiovasculaire
- La prescription de
médicaments
hypolipémiants, en complément du traitement
diététique, n'est justifiée que si la
diminution
souhaitée de LDL-cholestérol dans le sang n'est pas
atteinte
au-delà de 3 mois d'un régime
diététique bien
conduit
- En fonction de l'existence ou non de
facteurs de
risque
cardiovasculaire, une concentration de LDL-cholestérol
à
atteindre est définie. Plus le patient cumule des
facteurs de
risque, plus la concentration optimale à atteindre en
LDL-cholestérol doit être basse
- Le
traitement débute
habituellement par les posologies les plus faibles. Comme tout
médicament, les hypolipémiants, et notamment les
statines,
peuvent exposer à des effets indésirables graves.
L'obtention
de l'objectif thérapeutique ne doit pas se faire au prix d'un
traitement mal dosé ou mal toléré. En
pratique courante,
la prescription de statine ne doit jamais être
systématique
et le rapport bénéfice/risque doit être
évalué
pour chaque patient, notamment lorsque de fortes doses ou une
association (exemple statine et Ezétrol) sont
envisagées
- L'efficacité
du traitement doit être évaluée environ 1
à 3 mois
après le début du traitement. La tolérance
doit
être surveillée tout au long de celui-ci.
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Le
diabète ou plutôt les
diabètes sont
des maladies métaboliques caractérisées par
un
excès de sucre dans le sang (appelée
hyperglycémie).
Autrefois
on parlait de diabète maigre insulinodépendant et de
diabète gras non insulinodépendant. Or le
diabète gras
peut aussi être insulinodépendant et le
diabète maigre
ne pas nécessiter d’insuline.
Aujourd’hui
on
parle de diabète de type 1 et de diabète de type 2.Le
diabète de type 1 est dû, le plus
souvent, à
une
anomalie du système immunitaire. Parfois la cause
n’est pas
retrouvée (il est dit alors idiopathique). Il
représente 10%
des diabètes. Il touche le sujet jeune (enfant, adolescent,
jeune
adulte) ; il n’y a le plus souvent pas d’histoire
de
diabète dans la famille.
Il provoque un
déficit en
insuline. Sa découverte est fréquemment brutale
à
l’occasion d’un coma dit acidocétosique
chez un sujet
qui est mince.
Les complications
(cardiovasculaires,
rénales, rétiniennes) surviennent en règle
générale après plus de 15 à 20 ans
d’évolution de la maladie.
Le
diabète de type 2
est le plus fréquent (90% des diabètes). Il touche le
sujet
après 40 ans, en surpoids dans 9 cas sur 10. On retrouve
souvent
des cas de diabète dans la famille. Son début est
sournois : il est souvent découvert longtemps
après son
début, par hasard, sur une prise de sang.
Ce
délai de
diagnostic est à l’origine du développement
à bas
bruit des complications de la maladie (complications cardiovasculaires,
atteinte du rein, atteinte de la rétine).
Il est
dû
à une résistance à l’insuline
plutôt
qu’à un manque d’insuline. La
résistance à
l’insuline est liée essentiellement à la
graisse
abdominale et à la graisse des viscères abdominaux
(foie,
pancréas...).
Souvent, les diabétiques de
type 2
présentent également de l'hypertension, une
hyperlipidémie, et sont obèses. Ce «quatuor
de
risques» appelé syndrome métabolique
constitue un risque
majeur pour le système cardio-vasculaire.
Conséquences
possibles du diabète :
Le
diabète favorise
considérablement l'athérosclérose. Par
rapport aux
autres personnes, le diabétique a cinq fois plus de risques
d'être victime d'un infarctus du myocarde, et trois fois plus
de
risques de faire une attaque cérébrale. Le
diabète est
la première cause d’amputation et les atteintes
artérielles des pieds sont vingt fois plus fréquentes
chez
les diabétiques que chez les bien-portants.
Les
yeux, les
reins et le système nerveux sont atteints. Le diabète
est la
première cause de cécité et d'insuffisance
rénale.
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L’hypertension
artérielle
Il faut
une certaine pression pour que le
sang puisse
circuler dans les vaisseaux. Chaque battement de cœur provoque
une
pulsion qui se répercute dans les artères. La
régulation
de la pression artérielle est régie
simultanément par le
diamètre des vaisseaux, le travail du cœur et le
volume de
sang.
La valeur
systolique est la tension maximale dans les
artères, au moment où le cœur propulse le
sang dans le
système circulatoire.
La
valeur diastolique
est la
tension
minimale qui subsiste dans les artères entre deux battements
de
cœur et qui correspond à la pression
emmagasinée dans
les parois de l’artère au moment de la systole
cardiaque
(contraction) et restituée pendant la phase de repos cardiaque
(diastole).
On parle d'
hypertension
quand 2 mesures
successives
prises au repos révèlent des valeurs
supérieures
à
140/90 mm Hg.
L'hypertension
est dangereuse,
car
c’est un « tueur
silencieux ».En
principe, on ne ressent peu ou pas les signes
d’hypertension, et c’est la raison pour laquelle
plus
d’un tiers des hypertendus ignorent tout de leur
état.
Si
l'on néglige de traiter l'hypertension :
- les
artères
épaississent et durcissent (athérosclérose)
- le
risque d'une maladie coronarienne avec angine de poitrine, infarctus du
myocarde, attaque cérébrale, occlusion des
artères des
jambes ou encore atteinte des artères rénales et des
yeux
augmente (risque multiplié par plus de 2)
La
prise de
tension artérielle :L'hypertension
est un
phénomène muet : pour la diagnostiquer, il
est donc
indispensable de procéder à des contrôles
réguliers. Il est recommandé de pratiquer des
contrôles
annuels de la tension artérielle dès 30 ans (chez le
médecin ou en pharmacie).
On mesure la tension
artérielle
à l'aide d'une manchette gonflable fixée au bras
(préférable), ou d'un appareil automatique
fixé au
poignet. Les valeurs sont formulées en mm Hg
(millimètres de
mercure).
La
tension est une variable qui se modifie
à
l’effort ou dans des circonstances émotives ou
anxieuses. Ce
phénomène est normal car l’augmentation de
la tension
artérielle permet à l’organisme de
s’adapter.
Certaines
personnes ne présentent de l'hypertension qu’en
milieu
médicalisé. Dans ce cas, on parle souvent
d'«effet
blouse blanche». Cette hypertension
passagère est
tout
simplement due à l'appréhension du patient. Certains
patients
présenteront de l’anxiété devant
leur médecin
et certains dans d’autres circonstances. Cette
réaction
reste normale si elle est modérée et surtout
passagère.
Si elle se prolonge, elle devient pathologique et fait le lit de
l’hypertension permanente.
L’autocontrôle
tensionnel ou automesure :Pour le
dépistage, et aussi
pour le contrôle d’efficacité du
traitement,
l'autocontrôle à domicile est une excellente formule.
Il est
tout à fait raisonnable de contrôler
soi-même sa tension
artérielle. Le public prend désormais conscience de
l'importance de la santé, et les hypertendus peuvent enfin
effectuer leurs autocontrôles de façon
ciblée. Les
valeurs mesurées calmement à domicile donnent des
indications
utiles au médecin pour le traitement. Les
tensiomètres que
l'on trouve aujourd'hui en pharmacie ou dans les magasins
spécialisés sont fiables, simples à
utiliser, et
constituent une excellente acquisition pour les hypertendus notamment.
Il existe deux sortes de tensiomètres : pour le bras et pour
le
poignet. Les experts s'accordent à recommander les
tensiomètres pour le bras.
Quelle
est la tension
normale ?- Tension
optimale :
- 120
mm Hg ou
moins (valeur
systolique)
- 80 mm Hg ou moins (valeur diastolique)
- Tension
normale :
- moins
de 140 mm Hg (valeur systolique)
- moins
de 85 mm
Hg (valeur diastolique)
- Quand
parler
d’hypertension ?
- 140
mm Hg et plus (valeur systolique)
- 90 mm Hg et plus
(valeur
diastolique)
Ces chiffres
sont à moduler en
fonction du
terrain en particulier en cas de diabète (chiffres plus bas
souhaités).
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Le
surpoids est
un problème de santé publique qui devient
inquiétant. Le
surpoids constitue un facteur de risque majeur - mais modifiable - de
maladie coronarienne. De plus, il augmente ou favorise
l'émergence
d'autres facteurs de risque comme l'hypertension,
l'hyperlipidémie
et le diabète. L'appareil moteur souffre lui aussi des kilos
superflus, susceptibles par exemple de causer une arthrose
précoce. Le surpoids augmente aussi le risque de cancer.
On
parle à l’heure actuelle
d’obésité
générale et d’obésité
abdominale.
1)
Etes vous en surpoids ?- Calculez
votre IMC
(indice de masse
corporelle) :
- Comment
le
calculer ?
- On
divise le poids
par la taille en Mètre au carré
- Exemple
: 72
kilos pour 1,
67 mètre de haut
- 1,67 X 1,67= 2,79
- 72
divisé par
2,79 = 0,258
- IMC
pour 72 kilos
et 1, 67
mètres = 0,258
- Résultats :
- Maigreur
: IMC inférieur à 19
- Poids normal
: IMC
entre 19 et 25
- Surcharge
: IMC supérieur à 25
- Obésité
: IMC
supérieur à 30
- Obésité
morbide : IMC
supérieur à 35
Le
patient de 72 kilos et 1,67
mètres est donc à la limite du surpoids.
2)
Avez-vous
une surcharge de poids abdominale ou globale ?On
distingue
deux formes de répartition de la graisse : la
répartition en
forme de bouée (bedaine) où les cellules graisseuses
s'accumulent essentiellement dans la région abdominale, et la
répartition en forme de poire, plutôt
féminine, où
la graisse envahit les hanches et les cuisses.
La
«bouée» abdominale due à une
accumulation de
graisse superficielle et viscérale s'associe à un
risque
beaucoup plus élevé de maladie cardio-vasculaire.
Ce
qui est déterminant, c'est donc le tour de taille,
mesuré au
niveau du nombril. Le
risque est plus élevé :
- Chez
l’homme : tour de taille de plus de 102 cm
- Chez
la femme : tour de taille plus de 88 cm
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Le
stress psychosocial (stress,
anxiété, dépression) est le facteur de
risque mis en
évidence le plus récemment. Son importance est proche
du
tabac et du cholestérol.
LES
FACTEURS DE PROTECTION
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