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A
PREVENTION GLOBALE
Aucune
prévention ne nous rendra immortels et nous évitera
la maladie à coup sûr mais la vie est trop
précieuse pour courir des risques inutiles.
« Je
prends soin de moi… car personne ne peut prendre soin de moi
mieux que moi »LA
PREVENTION CARDIOVASCULAIRE
a
officiellement débuté avec l’étude
de FRAMINGHAM il y a maintenant 60 ans en 1948. Ces études ont
permis de mettre en évidence les facteurs de risque et les
facteurs de protection face à la maladie artérielle.
La prévention globale
repose sur un versant comportemental et un versant
médicamenteux.Le
comportement
est
à la base d’une prévention efficace aussi
bien en prévention primaire (avant un épisode
clinique artériel : infarctus, accident vasculaire
cérébral) que pour la prévention secondaire
(après un épisode clinique).
Le
médicament est
indispensable dans certains cas, mais il ne dispense pas de la prise en
charge comportementale.Prenons un
exemple simple : si la route est enneigée, peut
être est-il prudent de mettre des pneus-neige pour mieux tenir
la route, mais si je ne ralentis pas, les pneus-neige ne me serviront
pas à grand-chose. En pratique si le besoin s’en
fait sentir, j’associe le ralentissement et les pneus-neige.
La conduite prudente,
c’est le comportement. Les pneus-neige, c’est le
médicament. Nous
n’aborderons pas ici la prévention par les
médicaments, mais vous pouvez poser les questions qui vous
intéressent à votre médecin traitant ou
à votre cardiologue.
Les règles de
prévention médicamenteuse sont maintenant
très précises pour la prise en charge de
l’hypertension, des dyslipidémies, du
diabète aussi bien en prévention primaire que
secondaire.
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LA
LUTTE CONTRE LES FACTEURS COMPORTEMENTAUX
Le
tabagisme est la principale cause de décès et fait
augmenter l'incidence de développer toutes les principales
formes de maladies cardiovasculaires. Le tabagisme est la
première cause des maladies cardiovasculaires.
On
estime que 25 % de la population (hommes et femmes de plus de 15 ans)
fume. Parmi ces personnes, une sur deux mourra d'une maladie
reliée à cette habitude, perdant en moyenne 10 ans
d'espérance de vie.
Quelle
méthode pour arrêter ?
Il
est vivement conseillé aux fumeurs qui souhaitent
s'arrêter de s'entourer des conseils d'un médecin
pour analyser précisément son type de
dépendance. Les consultations des centres anti-tabac sont
particulièrement indiquées pour réussir le
sevrage parfois délicat : analyse de la
dépendance, conseils psychologiques, éducation
thérapeutique adaptée. Seront abordés
également par le médecin les autres
problèmes que peut poser le sevrage (dépendance
psychique et comportementale, prise de poids).
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La
prescription d’un
traitement pharmacologique de la dépendance tabagique ne se
conçoit que dans le contexte d’une prise en charge
globale des dépendances psycho-comportementales avec un
soutien à la motivation et un suivi individualisé.Les patchs ou gommes à
mâcher fournissent la quantité
nécessaire de nicotine pour supprimer l'effet de manque. Le
patch délivre la nicotine au cerveau de façon
continue et la dépendance est moindre : il est alors plus
facile de se déshabituer de la gestuelle liée
à la cigarette. Il est en revanche impératif d'avoir
le bon dosage de nicotine dans les patchs, adapté à
son propre niveau de dépendance. C'est là que les
conseils du médecin vous seront précieux. Le temps
nécessaire pour se sevrer est de 6 semaines à 6 mois
selon les personnes. Durant cette période, les doses de
nicotine sont progressivement diminuées.
Il n’y a pas de contre
indication à utiliser la substitution nicotinique chez les
patients coronariens.Le
Buproprion
(commercialisé sous le nom de Zyban) : il
s’agit d’un inhibiteur de la recapture de la
dopamine et de la noradrénaline au niveau
cérébral. Au départ, il s’agit
d’un antidépresseur mais on a découvert
qu'il aide efficacement les fumeurs pour le sevrage tabagique. Comme
tout médicament psychotrope (antidépresseur,
anxiolytiques), il possède des effets indésirables,
souvent désagréables pour le patient. Son
mécanisme d’action anti- tabac est inconnu.
La Varenicline
(commercialisée sous le nom de Champix) est un agoniste
partiel des récepteurs nicotiniques dont la stimulation, entre
autres effets, augmente la libération de dopamine au niveau de
certaines structures cérébrales. Elle a le
même mécanisme d'action que la nicotine. Ce
médicament donne des résultats
légèrement supérieurs aux patchs à
court terme mais à un an les résultats sont
identiques.
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La
plupart des études montrent que le soutien antitabagique est
extrêmement efficace et constitue un élément
essentiel et obligatoire de toute thérapie visant à
soutenir l'arrêt de consommation de tabac chez le fumeur.
Les
méthodes psycho-comportementales viseront
particulièrement à aider le patient en phase de
sevrage et à maintenir sa motivation : relaxation,
hypnose, sophrologie, techniques comportementales.
Il
n’est pas question d’opposer les méthodes
comportementales et médicamenteuses car les deux peuvent
être associées pour faciliter le sevrage tabagique.
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Comment
perdre les kilos
superflus !- Il faut du temps
et de la patience pour perdre du poids
- Fixez vous
des objectifs atteignables
- Les
«régimes miracles rapides» sont un leurre
- Accordez-vous
régulièrement du mouvement
- Aucune
perte de poids ne peut durer sans exercice physique associé
- Quelques
conseils pratiques :
- essayez de respecter
les horaires des repas
- le repas du soir doit
être le plus léger et à distance du coucher
- déterminez
un temps pour le repas (pas de repas « coup de
pouce »)
- le repas se prend assis
si possible
- le temps du repas est destiné
au repas (pas de télévision, pas de lecture)
- prenez
le temps de mâcher
- faites, si vous en avez
la possibilité, l’expérience d’un
repas en silence sans vous presser et sans autre activité que
de vous concentrer sur ce que vous mangez : la
quantité, la couleur, l’aspect, l’odeur,
le goût, les sensations : un peu comme si vous
découvriez la nourriture pour la première fois
- soyez
attentif aux messages de votre corps :
n’hésitez pas à cesser votre repas quand
vous n’avez plus faim…vous
n’êtes pas obligé de manger sans faim parce
que votre assiette est encore à moitié pleine
- Réduisez
votre consommation de calories
- Evitez tout
grignotage en dehors des repas (télévision)
- Mangez
davantage de légumes et de fruits et donc moins de produits
gras. Vous ingérerez beaucoup moins de calories
- On
réussit plus facilement en adoptant progressivement une
nourriture plus légère et variée
- Faites
vous aider par votre médecin et n’hésitez
pas à demander les conseils d’un
diététicien. Ce dernier pourra vous conseiller, vous
encourager et vous soutenir dans votre démarche.
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RENFORCER
LES FACTEURS DE
PROTECTION La
sédentarité est un facteur de risque des maladies
cardiovasculaires. Le corps a besoin de mouvement, on l'oublie trop
souvent. La technologie dans laquelle nous baignons nous a rendus moins
actifs, et nous passons une grande partie de notre existence en
position assise.
En l'an 2000, plus de la moitié
(56,5 %) des adultes étaient physiquement inactifs pendant
leurs temps libres et une personne sur trois ne s'accorde pas du tout
de mouvement.
L'activité
physique régulière permet de diminuer le risque
cardiovasculaire de différentes façons :- Réduction
de poids
- Amélioration des taux de
cholestérol
- Baisse du LDL
cholestérol
- Hausse du HDL
cholestérol
- Baisse des
triglycérides
- Baisse de la
tension artérielle
- Amélioration
du diabète.
Autres
effets prouvés de
l’exercice :- Diminution
du risque de cancer du côlon
- Diminution du
risque de cancer du sein
- Diminution du risque
d’ostéoporose
- Diminution de
l’anxiété et des syndromes
dépressifs
- Amélioration des
connexions cérébrales (prévention de la
maladie d’Alzheimer ?)
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Il
n’est pas
nécessaire d’être un sportif de haut niveau.Trente
minutes quotidiennes de mouvement d'intensité moyenne
suffisent pour contribuer à prévenir les maux
physiques et psychiques, à améliorer votre
qualité de vie et à optimiser votre rendement.
Par intensité moyenne,
nous entendons des activités qui font un peu transpirer sans
faire perdre haleine. D'autre part, il n'est pas indispensable de faire
la demi-heure d'efforts journaliers en continu.
Toute tranche de 10 minutes
compte.Les activités
d'intensité moyenne les plus recommandées sont la
marche rapide, le vélo, la natation, la montée
d'escaliers, le jardinage, le ménage…
Profiter largement du plein air,
c'est se faire du bien physiquement et psychiquement. Intégrez le mouvement
dans votre quotidien !Des modifications du
comportement, mêmes mineures, peuvent entrainer de grands
effets :
- Faites à pied ou
à vélo une partie du chemin qui vous mène au
travail ou vous ramène à la maison
- Plutôt
que de prendre l'ascenseur ou l'escalator, empruntez les escaliers
- Les
tâches ménagères et le jardinage sont, eux
aussi, excellents pour la forme
- Toute
activité physique, quelle qu'elle soit, est
bénéfique pour votre santé, pour autant que
vous vous y adonniez régulièrement. Il vous faut donc
choisir une activité qui vous fasse plaisir !
Les sports dynamiques
(la marche est préférable au squash…) sont
tout particulièrement bons pour le cœur et le
système cardio-vasculaire. Ce sont ceux qui
requièrent une contraction et une détente musculaires
régulières :
- La marche
- Le
jogging modéré
- La marche nordique
- Le
vélo
- La natation
- La
gymnastique aquatique
- Le ski de fondLa gymnastique
- La
danse
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Le mieux est
d’intégrer l’activité physique
dans le quotidien et de pratiquer au moins trois à quatre
séances par semaine.
Même si vous
n’avez pas de pathologie cardiaque, mais que vous
présentez des risques ou que vous souhaitez reprendre une
activité physique, les conseils de votre médecin et
éventuellement d’un cardiologue sont importants :
- Les efforts seront dosés
en fonction de vos capacités cardiaques : en
pratique ne dépassez pas 85 % de votre Fréquence
Maximale Théorique (F.M.T.). La F.M.T. est égale
à 220 – votre âge. Exemple : si vous avez
50 ans, votre F.M.T. est 220 – 50 = 170 battements par minute
- Un
échauffement
progressif est obligatoire
- Si vous êtes cardiaque,
l'effort consenti ne doit pas vous empêcher de dialoguer avec
ceux qui vous accompagnent
- Renoncez
à l'entraînement axé sur la performance et
l’esprit de compétition (…vouloir toujours
faire mieux que le voisin… !!)
- Faites vous plaisir…
choisissez une activité qui vous convient.
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UNE
ALIMENTATION EQUILIBREE ET RICHE EN LEGUMES
Nous
avons en France un culte certain de la nourriture : ceci fait
partie de notre culture et il n’est pas question de le
renier : manger est un plaisir et doit le rester.
Manger
« équilibré » ne
veut pas dire « manger triste »
comme certains ont tendance à le penser, là aussi
c’est une question de culture et les différences
sont importantes entre l’alimentation des pays du nord et
ceux du bassin méditerranéen… Le plaisir y
est identique et pourtant on n’y mange pas la même
chose.
Prenez exemple sur nos voisins méridionaux,
qui savourent de bon cœur leur cuisine
méditerranéenne. Cette dernière comporte
principalement des aliments riches en fibres (légumes,
salades, fruits) ; des glucides (sucres) complexes provenant du pain,
des pâtes, des acides gras insaturés dans l'huile
d'olive. Les produits d'origine animale contenant des acides gras
saturés sont consommés en faibles quantités.
Une
grande étude française réalisée il
y a quelques années avait montré que le fameux
régime méditerranéen dit Crétois
faisait baisser le risque de récidive d’infarctus de
plus de 30%. Il est
aujourd’hui
préférable de raisonner
non
plus en terme
d’aliments permis ou interdits, mais
plutôt en terme
d’équilibre,
ce qui a l’avantage
d’éviter la frustration : certains aliments
sont à consommer tous les jours ou plusieurs fois par jour,
d’autres moins fréquemment, et certains plus
rarement.
L’alimentation
équilibrée est une sorte
d’écologie appliquée à
l’être humain : une plante
s’arrose régulièrement, mais n’a
pas besoin d’engrais de façon quotidienne. Il faut
juste le bon dosage.
On parle ainsi de pyramide
alimentaire qui comporte une base d’aliments de consommation
pluriquotidienne et une pointe constituée des aliments
à manger plus occasionnellement.
Les
recommandations sur la pyramide alimentaire doivent bien entendu
être
interprétées
en fonction de
l’âge : un nourrisson, un
enfant, un
adolescent, un homme de 30 ans, de 60 ans et de 80 ans ne mangent pas
de la même façon.
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Les
repères nutritionnels sont les suivants :- Boissons :
eau à volonté
- Trois repas par jour
- Fruits
et légumes : au moins 5 par jour
- Pains,
céréales, pommes de terre et légumes
secs : 3 par jour
- Lait
et produit laitiers :
2 par jour
- Viandes
ou poissons ou œufs : 1
fois par jour
- Matières
grasses : limiter la
consommation
- Produits
sucrés : limiter la
consommation
- Sel :
limiter la consommation
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Le
vin est-il protecteur ?La
réponse est oui.
Car le vin comprend des substances (les polyphénols) qui ont
des propriétés de protection vis-à-vis des
artères, un peu comme l’Aspirine.
Cependant
la limite entre la dose protectrice et la dose néfaste est
très faible.En clair :
- Ne
pas boire du tout
d’alcool augmente très légèrement
le risque de mortalité cardiaque
- Le risque
de
surmortalité apparaît très rapidement (plus
de deux verres par jour)
- Le risque augmente
très
fortement au dessus de trois verres par jour
L’alcool
a un léger effet protecteur sur les artères
à très faible dose mais il augmente le risque de
cancer dès le premier verre.
En un mot :
- Ne
vous forcez pas à boire du vin pour être
protégé de l’infarctus
- Prenez
plaisir à boire un verre de vin avec vos amis
- Ne
prenez pas l’excuse de vos artères pour en boire
plus.
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Enfin,
il est donc primordial de souligner que les modifications des habitudes
de vie préconisées pour prévenir les
maladies cardiovasculaires sont les mêmes que celles
préconisées pour prévenir le cancer.JE
PRENDS SOIN DE MOI : 4 CONSEILS
- JE
NE FUME PAS
- JE
CONSERVE MON POIDS DE FORME
- JE BOUGE REGULIEREMENT
- J’AI
UNE ALIMENTATION EQUILIBREE
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