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E
STRESS ET LA
SANTE Le
stress, l’anxiété, la
dépression, l’environnement psychosocial, les
événements de la vie ont-ils un retentissement sur
notre
santé ?En un mot existe-t-il
des relations entre
notre
psychisme et notre santé ? Cette question parait très
simple
et la sagesse populaire y a répondu depuis longtemps par ces
expressions parfois triviales, souvent amusantes, mais toujours emplies
de sagesse : en avoir plein le dos, avoir le cœur
brisé, un événement qui vous reste en
travers de la
gorge ou sur l’estomac, une situation qui vous
gonfle… etc
Depuis
un peu plus d’un siècle, la médecine a fait
des
progrès extraordinaires et dans le même temps le
corps humain
est un peu devenu matière, une sorte d’outil
à notre
service.
Au début du Vingtième
siècle, le
médecin allemand Virchow déclarait que toute maladie
est une
maladie d’organe signifiant ainsi que le rapport entre
psychisme
et maladie était pure élucubration. En 2000 dans la
revue
« Le Quotidien du Médecin » on pouvait
encore lire sous
une grande plume de la médecine : « il n’y
a aucune
preuve actuelle d’un rapport entre stress et maladie
».
En
réalité ce sont surtout les progrès
récents aussi
bien en biologie qu’en neurosciences qui permettent
d’affirmer sans aucune ambiguïté possible
que les
facteurs psychosociaux retentissent bien sur notre santé aussi
bien dans un sens négatif que positif : en un mot il vaut
mieux
être optimiste et plein d’espoir que
stressé et
anxieux.
Nous expliquons par ailleurs comment le
stress
retentit surtout à court terme sur le système
sympathique et
à plus long terme sur le système
hypothalamo-hypophysaire
provoquant toute une série de réactions complexes qui
modifient l’équilibre immunoinflammatoire.
Il est
certain que le corps et l’esprit ne font qu’un et
il serait
bien illusoire de vouloir les scinder. Cependant la
maladie
comporte de
multiples composantes, physique, psychique, culturelle, familiale, etc.
Il
serait aussi néfaste et dangereux de n’avoir
qu’une
approche uniquement somatique de la médecine ou de ne voir que
du
psychique derrière toute maladie :
les deux approches
sont complémentaires et ne doivent jamais être
séparées.La réaction au stress
est univoque
mais
ses aspects sont multiples. Il pourra donc y avoir de
nombreuses
affections liées au stress. Il faut éviter
d’avoir une
vue trop simpliste des choses: ainsi on peut penser que le stress est
responsable de l’ulcère à
l’estomac mais votre
médecin vous dira que l’ulcère est
provoqué par
une bactérie (helicobacter pylori)… mais peut
être
peut-on penser que le stress vous a sensibilisé à
l’action de
ce germe… Il existe donc comme toujours plusieurs
explications
(stress, bactérie, sensibilité au germe).
De multiples
travaux montrent ainsi l’importance du stress pour :- le
diabète,
non pas pour la
survenue mais plutôt pour
l’adaptation à cette pathologie chronique
- en
endocrinologie
(pathologie de la
thyroïde, des surrénales,
obésité, anorexie)
- la pathologie
digestive (troubles fonctionnels et pathologie digestive
inflammatoire), ce que les anglophones appellent le Gut-Brain : maladie
de l’axe cérébro-entérique
- la
dermatologie,
en particulier :
psoriasis, dermatite atopique, pelade,
acné, herpes, eczéma, maladies inflammatoires
- les
maladies rhumatismales
: rhumatismes
inflammatoires, fibromyalgies
- les pathologies pulmonaires,
en
particulier l’asthme.
Mais
encore une fois gardons nous d’être trop simplistes
et
dogmatiques : l’être humain comporte de
multiples
facettes
physiques, psychiques, affectives, sociales, culturelles, familiales et
pour être en bonne santé il nous faut tenir compte de
tous
ces aspects.
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