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à l'accueilUELQUES
GENERALITES «
Tant que les hommes seront
mortels, je
n’arriverai pas à être
complètement
décontracté »
Cette
boutade du
cinéaste Woody Allen est exemplaire d’un humour
fondé
sur le non sens ; Elle a aussi le mérite de poser le
problème du stress.
Le
stress
est intimement lié à la vie et seule la mort peut
l’arrêter.Hans
Selye, « le
père du stress » écrivait en
1956 :
«
Le
stress est la
réponse non spécifique de l’organisme
à toute
demande. Par définition, il ne peut être
évité. La
complète liberté par rapport au stress,
c’est la mort »
Avant tout le stress,
c’est la
vie…Quittons quelques instants de vue
le sens habituel
que nous donnons au mot stress (mauvais stress) pour voir que la vie
est une perpétuelle demande d’adaptation :
le stress
est une demande d’adaptation .Sans adaptation nous
mourrons
et sans adaptation l’espèce humaine
n’aurait jamais
survécu et nous ne serions pas là.
Prenons donc quelques exemples
pratiques :- Ce
matin, il fait froid et vous
êtes sorti mais vous êtes peu couvert…
très
rapidement vous allez vous mettre à frissonner…
votre
organisme s’adapte : en frissonnant, vos muscles
permettent
que la température de votre corps ne descende pas et ne vous
mette
pas en danger. Le froid a été ainsi un stress pour
votre
organisme et a provoqué une réaction
d’adaptation.
- Vous
traversez une rue à pied (dans les passages
cloutés…)
un automobiliste ne ralentit pas et vous mets en danger… vous
allez courir… si votre tension artérielle et votre
fréquence cardiaque n’augmentent pas
instantanément
vous ne pourrez pas le faire… encore une fois votre organisme
doit s’adapter.
- Un peu
d’imagination
maintenant… vous êtes un animal… un
nouveau
prédateur survient dans votre entourage menaçant la
survie de
votre espèce. Cette situation est source
de « stress »…
comment s’en
sortir ?… comment avertir votre descendance du
danger
potentiel : des études récentes montrent que
ce type de
stress peut entraîner des modifications
génétiques
immédiatement transmises aux générations
futures. Le
stress a provoqué des modifications
génétiques qui
permettent une adaptation très rapide.
Ce
type
d’exemple pourrait être multiplié
à
l’infini…
La
vie est un
processus d’adaptation du vivant depuis la nuit des temps,
depuis
l’assemblage des premières molécules,
jusqu’à l’être humain.L’être
humain est le résultat d’adaptations infinies et il
lui est
nécessaire de s’adapter en permanence pour
vivre :
ainsi à un moment le vivant est sorti de l’eau
(quelle
adaptation !!!) et le nouveau né sortant du ventre de
sa
mère doit refaire le même chemin pour passer
d’un
milieu aqueux à la respiration pulmonaire (cette adaptation
entraîne quelques pleurs…)
Cette adaptation est cependant
limitée.
Tous les processus vivants sont régulés par deux lois
fondées sur l’équilibre :
-
La loi du maintien de
l’équilibre
- La loi du
juste
équilibre ou loi de la
courbe en U (ou en J)
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L’HOMEOSTASIE
OU LA LOI
DU MAINTIEN DE L'EQUILIBRE Cette
loi du maintien d’équilibre s’appelle
l’homéostasie : ce terme signifie que
lorsqu’un système vivant en équilibre
intérieur est
soumis à
une contrainte extérieure, il va
s’adapter
pour
chercher un
nouvel équilibre intérieur ainsi :
- l’oiseau,
contrairement à un lapin ou à un chat
possède des
os creux très légers qui facilitent le vol (bien
sûr les
ailes sont cependant indispensables)
- le chameau
s’est
adapté
à la vie dans le désert en ayant la
possibilité de
constituer des réserves d'eau qui lui permettent de survivre
en
milieu hostile
- le caméléon change
la pigmentation
de sa
peau pour passer inaperçu de ses prédateurs.
Toute
forme de
vie est en recherche d'homéostasie.
Toute
structure
vivante fonctionne en homéostasie.Les
processus
d’adaptation que nous allons mettre en place en
réaction au
stress auront donc pour seul but de
nous
maintenir en
équilibre
coûte que coûte, de maintenir le
système
vivant que nous
sommes en équilibre. S’il n’y a pas
adaptation, le
risque est la disparition de l’espèce.
Cependant ce
maintien
de l’équilibre ne peut se faire que dans certaines
limites :
c’est la loi du juste équilibre.Revenir en
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LA
LOI DU JUSTE EQUILIBRE
Tout
processus vivant est
régulé par
une courbe en forme de U, c’est la loi du juste
équilibre.Voici
quelques exemples simples qui illustrent que la vie peut
s’adapter dans une certaine limite et qu’en
deçà
ou au-delà de ces limites l’adaptation devient
dangereuse
voir impossible.
- A 20
kilomètres/heure je
maintiens
facilement mon équilibre à vélo mais si je
ralentis trop
ou si je vais trop vite, je risque de tomber (avec plus ou moins de
fractures… !!!)
- Je suis bien
quand ma
température
corporelle est de 37°. En hyperthermie à 39°
ou en
légère hypothermie à 36°, ma vie
n’est pas en
danger mais je ne peux pas vivre à 55° ou à
22° de
température corporelle
- Mon cœur
bat au
repos à 60
coups par minute… Je ne peux survivre bien longtemps
s’il
bat à 5 coups par minute ou à 300 coups par
minute
Il en est de
même pour
l’adaptation au stress :
mon
organisme ne peut
s’adapter que dans certaines limites :- En
deçà, en cas de sous-stimulation, peut
survenir la
sensation
d’ennui bien banale, mais en l’absence totale de
contact
humain le risque mortel est important. L’être humain
cherchera à s’adapter en s’inventant une
stimulation
(souvenez vous de Tom Hanks prêt à mourir pour sauver
son
ballon Wilson devenu figure humaine dans le film
« Seul au
Monde »), mais le nourrisson peut en cas
d’abandon
mourir psychiquement ou physiquement par manque de stimulation comme
cela a été montré en période de
guerre ou dans des
orphelinats.
- Au
delà, en cas de
sur-stimulation,
l’organisme humain ne peut plus s’adapter et dans
les cas
extrêmes la mort peut survenir : ceci est bien connu
au Japon
sous le terme de Karoshi
qui est un tableau de mort subite
par
épuisement. A un moindre degré, le tableau du burn-out
(littéralement être grillé) se manifeste par
un
état d’épuisement physique et moral.
Le
tableau
ci-dessous illustre cette courbe en U, étant
précisé que
les zones de transition ne sont pas brutales et dépendent de
chaque individu. La transition se fait de façon très
progressive, mais quelquefois l’équilibre est rompu
pour une
stimulation apparemment faible qui serait bien
tolérée à
un autre moment (c’est la classique goutte qui fait
déborder
le vase…).
Le stress est une demande
d’adaptation
mais l’être humain n’est pas capable
d’adaptation infinie. En l’espace de quelques
années
les ordinateurs ont accru leur capacité de stockage et leur
vitesse de fonctionnement de façon incroyable mais
l’être humain n’est pas un ordinateur
… Etre
capable de téléphoner, en répondant
à trois clients
à la fois, tout en discutant tranquillement avec notre
collègue de travail et en faisant les courses sur
Internet sera peut être possible un jour, mais cela
demandera quelques temps d’évolution…
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